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La périnatalité concerne l’ensemble des processus autour de la naissance, incluant le désir d’enfant, les difficultés de conception, la grossesse, la naissance, l’interruption médicale ou volontaire de grossesse, le deuil, le post-partum et les premiers mois du nourrisson. Viennent ensuite l’enfance puis l’adolescence. Toutes ces étapes peuvent entrainer des bouleversements dans la vie des femmes, des hommes, des couples, des enfants et des familles.
La sophrologie par la diversité des outils qu’elle propose et ses nombreux bénéfices sur le corps, l’esprit et les émotions peut être utile dans toutes ces étapes.
J’ai choisi de me spécialiser en périnatalité par élan du cœur mais aussi grâce à mon parcours de vie qui m’a fait cheminer à travers bon nombre de ces évènements me permettant ainsi de mieux comprendre ce que vous pouvez ressentir.
J’ai réalisé mes accompagnements de fin de formation auprès de deux femmes enceintes, qui avaient le souhait d’accoucher à domicile. Mon mémoire de fin d’étude (dont vous trouverez un extrait ci-après) traitait donc plus particulièrement de l’accompagnement en sophrologie dans le cadre de la préparation à la naissance et notamment la volonté d’un accouchement à domicile sans analgésique.
Tout d’abord, il convient de préciser que l’accompagnement en sophrologie ne se substitue pas au suivi médical, ni à la préparation à l’accouchement ou à la naissance assurés par des professionnels de santé mais vient en complément en s’adaptant aux envies et besoins de la future mère, en incluant son /sa partenaire si elle le souhaite.
En 2020, favorisé par un contexte sanitaire anxiogène et incertain ainsi que l’évolution régulière des mesures sanitaires rendant parfois impossible l’accompagnement et les visites d’une tierce personne en maternité, de nombreuses femmes et couples ont choisi de se tourner vers l’accouchement à domicile (en hausse de 115% d’après l’APAAD : Association Professionnelle de l’Accouchement Accompagné à Domicile en France).
L’accouchement mobilise le corps dans son ensemble, sur les plans : physique, mental et psychique, en effet, la naissance implique le corps, les émotions et l’esprit.
La femme enceinte doit se sentir en confiance et en sécurité pour pouvoir lâcher prise et se laisser emporter dans le processus de la naissance mais elle a également besoin de silence, d’être « dans une bulle ». Ces conditions doivent être réunies notamment pour favoriser la production d’ocytocine. Dans le cas contraire, cela engendrera une stimulation de son néo-cortex à cause des perturbations extérieures (bruit, présence d’étrangers, lumière…) et viendra donc inhiber la production d’ocytocine.
La femme enceinte a également besoin de se détendre et de relâchement musculaire pour contribuer au bon déroulement de la physiologie de la naissance. L’utérus se compose de 3 couches de muscles. Les muscles internes et externes de l’utérus doivent « travailler harmonieusement » ensemble pour favoriser la descente du bébé et l’ouverture du col de l’utérus. Être à l’écoute de son corps, de ses sensations et de ses émotions peut, par exemple, l’aider à adapter sa position.
Dans le processus de la naissance, ocytocine et endorphines sont les hormones essentielles pour le bon déroulement de l’accouchement. Au cours du dernier trimestre, l’ocytocine va se fixer sur les récepteurs d’ocytocine présents au niveau de l’utérus pour favoriser son action de contraction qui va permettre l’ouverture du col et la descente du bébé.
Si la femme qui accouche ne se sent pas en sécurité, si elle a peur ou est perturbée par des éléments extérieurs, son mécanisme de défense s’active en produisant de l’adrénaline. Cette hormone du stress va venir se positionner sur les récepteurs à endorphine et donc bloquer la possibilité de l’ocytocine de venir se fixer sur ceux-ci et cela pendant plusieurs heures, venant donc ralentir ou stopper complètement le processus de l’enfantement, voire le rendre plus douloureux.
L’ocytocine est donc primordiale lors de l’accouchement mais aussi après car c’est l’hormone de l’amour et de l’attachement. Dans les instants suivants la naissance, la mère va produire une importante quantité d’ocytocine qui va favoriser l’attachement de la mère et l’enfant. Par conséquent, il est important de conserver un environnement et des conditions propices afin d’éviter toute stimulation du néo-cortex.
Que ce soit au cours de l’accouchement, comme dans les instants qui suivent, il est donc essentiel de préserver la femme qui accouche du stress, des perturbations extérieures tout en favorisant ce qui lui fait du bien.
Les techniques et outils de la sophrologie peuvent aider à mettre en place et maintenir ce contexte favorable, en agissant sur la détente par l’expérimentation des techniques de relaxation par exemple, ou le déconditionnement de peurs associées à la naissance (peur de la douleur, peur de complication, peur de la césarienne…), ou la gestion de la douleur, ou encore la préparation mentale pour se conditionner mentalement aux différentes étapes de l’accouchement.
Parmi les différents outils, on peut citer par exemple:
• la visualisation d’un lieu ressource dans lequel la femme pourra venir se ressourcer et puiser l’énergie nécessaire à la poursuite de l’accouchement, poser un ancrage de confiance afin de lui redonner confiance dans le processus même de la naissance mais aussi concernant ses capacités à mettre au monde son bébé et la capacité de son bébé à naitre,
• la création d’une bulle de sécurité pour se protéger des sollicitations et perturbations de l’environnement extérieur,
• les visualisations positives pour accompagner la douleur ou encore conserver un état d’esprit positif,
• la respiration afin d’accompagner les contractions, favoriser la détente, le relâchement musculaire et la bonne oxygénation des tissus…
Mes objectifs en tant que sophrologue sont, par le biais d’un questionnement et d’une écoute attentive, de comprendre vos besoins de femme enceinte et éventuellement aussi ceux de votre conjoint(e), aider à les reformuler en objectifs clairs et précis et définir l’accompagnement personnalisé qui vous est approprié. Dans le but de vous présenter et vous permettre d’expérimenter un certain nombre d’outils afin que vous disposiez d’une « palette » ou d’une « bibliothèque » d’outils dans laquelle vous pourrez venir piocher en autonomie, en fonction des besoins le moment venu.
La danse prénatale ou mouvement dansé permet avec des mouvements doux et adaptés de conserver une activité physique douce, compatible avec la grossesse (si votre état de santé le permet). Aucun prérequis ou expérience en danse n’est nécessaire, il n’est pas question de performance et de technique seulement de venir bouger en musique et partager un bon moment, seule connectée à votre bébé, avec votre partenaire ou avec d’autres femmes enceintes.
La danse prénatale vous permet d’explorer pendant la grossesse des mouvements qui pourront être utiles le jour de l’accouchement pour:
• soulager vos douleurs
• faciliter le placement et la descente de votre bébé dans votre bassin.
Participer à des séances de danse prénatale au cours de votre grossesse va vous permettre de ralentir, prendre un temps pour vous et votre bébé, renforcer les liens qui se tissent entre vous au fil des mois. Au cours des séances, vous allez pouvoir vous mettre à l’écoute de votre corps et ses limites, vous connecter à vos sensations corporelles. La danse et la musique sont aussi de merveilleux outils au service de la libération et de l’expression des émotions, qui peuvent être multiples et fluctuantes au cours de la grossesse. Ces séances vous offrent donc un espace de bienveillance et de sécurité pour les laisser s’exprimer.
Enfin ces séances seront aussi l’occasion d’expérimenter, d’improviser, de laisser place à votre intuition, de vous adapter, d’oser, de laisser place à votre créativité, de prendre conscience de l’étendue de vos capacités, de faire abstraction de ce qui vous entoure, vous mettre dans votre bulle pour vivre pleinement le moment. Autant de ressources qui vous seront utiles le jour J!
